1. |
MONSTRE
03:36
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dans les flammes
et les mots
et le sens de la chute
et se heurter au monde
comme on frappe dans le vide
les mains dans ses tripes
et les yeux dans les siens
et la joie de sentir
la brûlure sur sa peau
et la nuit qui réveille
les peurs les plus anciennes
monstre placard
ouvrir personne
hurler à la nuit
et lui dire qu’on la baise
et trop boire
trop souvent
pour se sentir vivant
le feu
mes tripes
tes yeux
se mouillent
les peaux
se touchent
la nuit
la nuit
les peurs
anciennes
monstre placard
ouvrir personne
boire souvent
boire souvent
boire souvent
se sentir vivant
et le bruit qui assomme
et le gouffre devant toi
toute une armée de pitres
accrochés à nos bras
et cette ombre qui appelle
et qui hurle derrière moi
qui demande une trêve
quand je rêve de combat
et la nuit qui réveille
les peurs les plus anciennes
monstre placard
ouvrir personne
hurler à la nuit
et lui dire qu’on la baise
et trop boire
trop souvent
pour se sentir vivant
le feu mes tripes
tes yeux se mouillent
les peaux se touchent
la nuit
la nuit
Le bruit
assomme
une ombre appelle
les peurs anciennes
la nuit la nuit
la nuit la nuit
monstre placard
ouvrir personne
boire souvent
boire souvent
boire souvent
se sentir vivant
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2. |
CAPUCHE
04:05
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aimer le temps d’une nuit
d’une minute d’une heure
et baiser dans un cri
les anciennes douleurs
et chercher la fièvre
comme on cherche la lumière
la lame sur la chair
sur la gorge du faussaire
le frisson sur le corps
quand on bave de promesses
qu’on invoque les morts
pour masquer nos faiblesses
pour venger nos défaites
accrochés aux géants
souffler en prophète
sur la gloire des titans
capuche / mégot
sous / une armure
toucher / les mots
chercher brûlure
toucher / les mots
chercher brûlure
haïr vos vies
frapper conclure
que dans ce flot continu
de mots invisibles
d’appel au mutisme
et de joie indicible
mes doigts dans ses plaies
pour sentir un frisson
ressentir le brasier
et la conjuration
Dire au ciel que je baise
ce soir ce soir ce soir
dire au ciel qu’il s’éteigne
du noir du noir
aimer le temps d’une nuit
d’une minute d’une heure
et baiser dans un cri
les anciennes douleurs
capuche / mégot
sous / une armure
toucher / les mots
chercher brûlure
toucher / les mots
chercher brûlure
haïr vos vies
frapper conclure
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3. |
FLACON
02:52
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encre sur ma peau
dire ce que l’on ne dit pas
ventres monstres
qui attendent qui sont là
fils indigne par principe
le fruit de la colère
qui brûle de cet honneur
d’avoir choisi mes frères
rouler vite aux yeux du monde
pour ne plus voir la douleur
et ne plus avoir à subir
la bêtise crasse des menteurs
une autre vie à mener
à la recherche d’infini
loin du destin merdique
vendu par une armée de flics
a la recherche de l’orage
et du torrent perpétuel
à la recherche du courage
dans le bonheur artificiel
chaleur flacon beauté ivresse poésie renverse
refuser leur lumière
au risque de disparaître
et combattre dans l’ombre
l’idée de se compromettre.
l’envie de croire
que le feu soigne les plaies
que l’alcool est une chienne
que j’aimerais la dresser
que la nuit aime me voir
et pour la caresser
j’aurais donné mon âme
fais semblant de l’aimer
que le ciel nous pardonne
l’oubli de l’orage
l’oubli de la joie
de voir le monde se briser
mépriser les discours
et nos marches imbéciles
et l’illusion d’y voir
un espoir ou un signe
ne plus voir la douleur
ne plus avoir à subir
refuser leur lumière
faire semblant de l’aimer
chaleur flacon beauté ivresse poésie renverse
chaleur flacon beauté ivresse poésie renverse
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4. |
ATLANTA
02:43
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J’ai les mains sales
et la peur des ombres
la nuit vissée sur mes fenêtres
milles regrets
à chaque seconde
milles raisons de disparaître
j’ai le poids du feu
sur mes épaules
une lame brûlante fond de la gorge
tout contre moi
glorieux fantômes
remplis de haines et de mensonges
………………………………
j’ai les mains sales
les poings fermés
l’esprit perdu dans les étoiles
mon coeur offert au
premier degré
à la recherche du radical
j’ai dans les tripes
une vérité
qui n’a jamais su convaincre
et dans mes poches
l’altérité
que l’on apprendra à craindre
J’ai les mains sales
et la peur des ombres
et la vengeance coin de ma tête
élevé au sacré
et au mensonge
et aux insultes et aux tempêtes
jai peur de Dieu
j’ai peur des hommes
une lame brûlante fond de la gorge
tout contre moi
glorieux fantômes
remplis de haines et de mensonges
………………………………
j’ai les mains sales
les poings fermés
et l’ivresse associée au drame
j’ai la colère
du déshérité
qui baise le menteur et les flammes
j’ai entre mes crocs
un dernier regret
baigné d’opium et d’absinthe
et dans mes poches
l’altérité
que l’on apprendra à craindre
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5. |
MONSTRES
02:13
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un ramassis de pitres à la vue de tous
faire table rase et ne plus mentir aux colères
laisser la pisse aux mécènes et aux flics et à Dieu et au pragmatisme
rester l’ombre d’un doute
dans le bonheur d’une défaite
et laisser la victoire aux curés et aux traitres
j’ai tonne colère en moi
j’ai tonne bonheur en moi
j’ai garder illusion de croire
pour protéger ma conscience de vivre dans la gueule du fauve
dans la chaleur une morsure
dans la beauté une blessure
se caresser de postures
pour se sentir exister
pour cultiver mensonge
et reflet orgueil de vouloir être aux yeux des médiocres
et refuser de souffrir
en niant ce qui importe
s’imaginer menaçant
s’imaginer une révolte
et vivre de la certitude
d’être au milieu des autres et n’être
qu’au milieu des monstres
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6. |
BAGARRE
03:27
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né de la grande lignée de fils indignes
à scier la branche où j’ai posé mon cul
noircir mes pages de ces putains de lignes
infoutu de convaincre les convaincus
lacérer mes bras pour ne pas oublier
amnésie bonheur
que l’étincelle résiste aux premiers naufrages
échec vainqueur
que l’ennemi se cache dans mon propre reflet
miroir menteur
essayer d’apprendre pour invoquer l’orage
tonnerre frissons
garder dans l’ombre idée du brasier chaque oeil monstre et le vide
aimer la chute qui réveille la nuit chaque oeil monstre et le vide
courir après les premières lumières le goût du sang fond de la gorge
frapper un mur rêver de jugulaire lame aiguisée fond de la gorge
aux premières lueurs des derniers mensonges
apportez moi tout le vin du monde
que je m’en recouvre le corps que j’y plonge
le temps d’une seconde oublier l’immonde
Aux premières lueurs des derniers mensonges
vérité muette
des ténèbres et des gloires et des criminels
courage absent
avantage de poids de frappe d’allonge
arrêt arbitre
de regrets silencieux sous mes semelles
trottoir blessures
lignée des fils indignes
regrets zéro
dans l’ombre du brasier
chaleur espoir
première lueur derniers mensonges
vérité muette
lame aiguisée fond de la gorge
ivresse léthale
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7. |
GLOIRE
03:21
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Au matin des dernières nuits
rêver de gloire et de braises
de s’arracher de l’oubli
et du silence et des trêves
Rêver de flamme et de bruit
et de corps et de baise
et de bonheur infini
loin des lâches et des pièges
Et qu’ils crient au génie
ou qu’ils hurlent au blasphème
Au matin des dernières nuits
je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
Et que la nuit m’emporte
que la nuit me porte
que le ciel se déchire
et me hurle de me rendre
et que leurs rires résonnent
jusqu’au jugement dernier
Et qu’ils avalent à en crever
tout mon premier degré
Et qu’ils crient au génie
ou qu’ils hurlent au blasphème
Au matin des dernières nuits
je rêve de gloire et de braises
et de victoires volées
sous les yeux de l’arbitre
et un doigt d’honneur dressé
à la figure des pitres
pour enfin ressentir
autre chose que cette honte
pour enfin te sentir
contre moi et l’immonde
Et qu’ils crient au génie
ou qu’ils hurlent au blasphème
Au matin des dernières nuits
je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
arracher / de l’oubli
du silence / des trêves
Rêver de flamme / de bruit
de corps / de baise
loin des lâches / des pièges
loin des lâches / des pièges
arracher / de l’oubli
du silence / des trêves
Rêver de flamme / de bruit
de corps / de baise
loin des lâches / des pièges
loin des lâches / des pièges
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
posture / miroir
Je rêve de gloire et de braises
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8. |
REEL
02:35
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||
A l’aube des dernières pluies
des derniers orages
En équilibre sur le fil
du grand naufrage
la victoire du silence
sur les murs de ma ville
les postures indécentes
des grands imbéciles
j’entends leurs chants qui s’élèvent
au niveau des crachats
qui décorent ma poitrine
de l’honneur des parias
mes tripes gonflées de lumière
et de gloire
et de bière et d’histoires
de chimères / peur du noir
le vertige quand je tape
sur le bord du monde
pour m’ouvrir les poings
faire vibrer l’univers
et la haine grossière
qui se plaît dans la honte
qui s’accroche à mes mots
et redoutent le vulgaire
le savoir bourgeois
comme un signe du divin
qui te maintient la gueule
dans la pisse et la peur
et fumer son dernier rêve
à la santé du réel
être des 1% des évadés
fils de pauvres
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9. |
LUMIERE
03:10
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invoquer le désordre
et prier pour la guerre
espérer les tempêtes
emporter les nuits blanches
la foudre et la mitraille
la fumée et l’ivresse
les ombres et les promesses
l’impossible revanche
et boire au crépuscule
à la fin des illusions
à la gloire du réel
et aux chimères qui appellent
nos croyances à la dérive
les morsures des menteurs
d’un entre deux guerres
entre la terre et le ciel
mépriser leurs idées
pour soigner nos légendes
et assumer de vivre
tout près du bord du monde
Accepter d’avoir perdu
que les mauvais ont gagné
enterrer la victoire
et baiser sur sa tombe
Quand toutes les lumières de toutes les lumières s’éteindront
et que seul restera le souvenir du geste parfait
Au sommet du génie et des grandes passions
et des rêves de justice et des meurtriers
Quand toutes les lumières de toutes les lumières s’éteindront
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10. |
DRAGON
04:15
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||
Que naisse le pardon
et
les caresses et les larmes
et
dans la gorge du dragon
c’est
forgé l’or et les armes
et
que le courage rappelle
les
les endroits où frapper
et
ressentir le bonheur
et
voir le titan vaciller
Que les murmures s’apaisent
que
que les douleurs se taisent
que
que les brasiers décident
de bouffer leurs sourires
Que les torrents déversent
un
un océan de mépris
un
un appel à noyer
le
le chagrin et guérir
voir le titan vaciller
Que nos prières fassent taire
nos peurs et nos doutes
que le mystère emporte
leurs rires et étouffe
la certitude imbécile
de ne plus croire au sérieux
de ne plus croire le frisson
la brûlure et l’adieu
Que les murmures s’apaisent
que
que les douleurs se taisent
que
que les brasiers décident
de bouffer leurs sourires
Que nos prières traversent
la douleur et l’esprit
la morsure et d’un cri
une morsure et guérir
|
10 Toulouse, France
10 est un duo alt hip hop, Sandra Da Silva à la composition et aux claviers et machines, Nicolas Lafforgue aux textes et au
chant.
Le premier album de 10, dont la sortie est prévue le 14 septembre 2020, évoquera l’image du monstre avec un son radical qui puise ses influences dans la nouvelle scène rap et trap américaine et française.
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